21 mai : fête de Saint Constantin

Saint Constantin

Céline Arétin, responsable des sujets culturels, féminins et relatifs à l'écologie, 21 mai 2025

Qui était Saint Constantin ?

Constantin le Grand (vers 272 – 22 mai 337), fils du César Constance Chlore et de la future sainte Hélène, naquit probablement à Naissus, l’actuelle Niš en Serbie. Lorsque son père, gouverneur de la Bretagne romaine (Britannia), mourut à Eboracum en 306, les légions bretonnes le proclamèrent auguste. De 310 à 312, il lutta contre Maxence ; la veille de la bataille du pont Milvius (28 octobre 312), il vit dans le ciel, selon Eusèbe, une croix lumineuse accompagnée de la devise grecque « ἐν τούτῳ νίκα » (Par ce signe, tu vaincras), puis fit peindre le chrisme sur les boucliers. Victorieux, il entra à Rome, démantela la garde prétorienne, fit ériger l’Arc de Constantin et ordonna la restitution immédiate des biens ecclésiastiques. L’édit de Milan de février 313, cosigné avec Licinius, légalisa le christianisme et remboursa les communautés spoliées. Après une décennie de guerres, Constantin battit Licinius à Chrysopolis (18 septembre 324) et devint souverain unique. Il convoqua aussitôt le premier concile œcuménique à Nicée (325) : près de 220 évêques condamnèrent Arius et fixèrent la date de Pâques. En novembre 324, il fonda Constantinople, la « Nouvelle Rome », dotée d’un Sénat, d’un hippodrome, d’aqueducs et de la basilique des Saints-Apôtres où il souhaita être enterré. Il n’abolit pas immédiatement le paganisme mais interdit les sacrifices nocturnes et les jeux de gladiateurs, transféra au dimanche les prérogatives judiciaires et fit du labarum à chrisme l’emblème des légions. En 337, malade, il se retira près de Nicomédie, reçut le baptême d’Eusèbe, renonça à la pourpre et mourut le jour de la Pentecôte (22 mai).

Miracles associés à Saint Constantin

Le miracle le plus connu est celui du « signe dans le ciel » précédant le pont Milvius : Eusèbe décrit une croix éclatante accompagnée de la devise « ἐν τούτῳ νίκα », qui poussa l’empereur à apposer le chrisme sur le labarum. Dix ans plus tard, on rapporta que sa plume se brisa lorsqu’il signa les anathèmes contre Arius à Nicée, signe providentiel de la justesse du credo. En 626, durant le siège avar, des témoins jurèrent avoir vu Constantin – mort depuis trois siècles – apparaître en armes sur les remparts, provoquant la panique parmi les assaillants. À Niš, les fidèles collectent l’eau d’une source appelée « Eau de Constantin » et lui attribuent des guérisons ophtalmiques consignées depuis 1893.