23 avril : fête de Saint Georges

Saint Georges

Céline Arétin, responsable des sujets culturels, féminins et relatifs à l'écologie, 23 avril 2025

Qui était Saint Georges ?

Saint Georges, né entre 275 et 280 en Cappadoce (actuelle Turquie), aurait, selon la légende, terrassé un dragon aux portes de la ville de Silène, en Libye. Son père, Gérontios, officier de l'armée romaine, mourut au combat alors que Georges avait dix ans. Sa mère, Polycronia, originaire de Syrie, retourna avec lui à Lydda (aujourd'hui Lod, Israël). À quinze ans, Georges se rendit à Nicomédie, où il intégra l'armée romaine. Reconnu pour ses compétences, il fut promu tribun militaire et préfet, servant sous l'empereur Dioclétien. En 303, lors des persécutions contre les chrétiens, Georges refusa de renier sa foi, démissionna de l'armée, distribua ses biens aux pauvres et retourna à Nicomédie. Arrêté pour avoir détruit un édit impérial ordonnant le culte d'Apollon, il subit de nombreuses tortures. Finalement, il fut décapité le 23 avril 303 à Nicomédie.

Miracle associé à Saint Georges

La légende de Saint Georges et le dragon, popularisée au XIIIe siècle par Jacques de Voragine dans La Légende dorée, raconte comment Saint Georges sauva la ville de Silène, en Libye, d'un dragon. Ce dragon, vivant dans un étang proche de la ville, empoisonnait les habitants avec son souffle. Pour l'apaiser, les habitants lui offraient quotidiennement deux brebis ; lorsque les brebis vinrent à manquer, ils commencèrent à sacrifier des jeunes gens tirés au sort. Un jour, le sort désigna la fille du roi. Alors qu'elle était conduite au dragon, Saint Georges arriva, fit le signe de croix et blessa la bête avec sa lance. Il demanda ensuite à la princesse de passer sa ceinture autour du cou du dragon, qui devint docile. Saint Georges mena le dragon en ville et promit de le tuer si les habitants se convertissaient au christianisme. Après leur conversion, il décapita le dragon.

Reconnaissance officielle de Saint Georges

Saint Georges fut officiellement reconnu comme saint par le pape Gélase Ier en 494, lors du concile de Rome, bien que son culte fût déjà largement répandu auparavant. Il est honoré le 23 avril dans le calendrier liturgique catholique, ainsi que dans les Églises orthodoxes, où il est vénéré comme mégalomartyr. En Orient, plus de soixante églises lui sont dédiées à Chypre, et une quarantaine en Égypte. À Rome, la basilique San Giorgio in Velabro conserve des reliques de saint Georges depuis le VIIIe siècle. Il est également le saint patron de nombreuses nations, notamment l'Angleterre, la Géorgie, la Catalogne, l'Aragon, la Russie, la Bulgarie, la Serbie, le Portugal et la Lituanie, ainsi que de villes comme Londres, Moscou, Barcelone et Gênes.