23 mai : fête de Saint Jean-Baptiste de Rossi

Céline Arétin, responsable des sujets culturels, féminins et relatifs à l'écologie, 23 mai 2025

Qui était Saint Jean-Baptiste de Rossi ?

Jean-Baptiste de Rossi naquit le 22 février 1698 à Voltaggio et mourut le 23 mai 1764 à Rome. En 1711, à l’âge de treize ans, il rejoignit son cousin Lorenzo, chanoine de Santa Maria in Cosmedin, et suivit au Collegium Romanum les cours des Jésuites, puis la philosophie et la théologie chez les Dominicains. Élève brillant, il entra à seize ans dans l’état clérical et anima la congrégation mariale et le « Ristretto dei Dodici Apostoli », un cercle de jeunes clercs dédié à la prière et aux visites des malades. Ses pénitences excessives déclenchèrent des crises d’épilepsie, mais il reçut une dispense pontificale qui lui permit d’être ordonné prêtre le 8 mars 1721. Il fit aussitôt vœu de refuser tout bénéfice ecclésiastique et se consacra aux plus pauvres : prédication à l’aube pour les bouviers du Campo Vaccino, veillées auprès des prostituées, et fondation en 1731 d’un hospice féminin près de l’hôpital Santa Galla, financé par l’aumône qu’il mendiait de porte en porte. Craignant des crises dans le confessionnal, il refusait d’entendre les pénitents jusqu’à ce qu’une grave maladie, puis l’autorisation spéciale de l’évêque de Civita Castellana et une dispense de Clément XII l’y contraignent en 1738 ; dès lors il passa jusqu’à seize heures par jour à confesser les analphabètes, si bien qu’il fut surnommé le « chasseur d’âmes ». En 1740, Benoît XIV le choisit pour catéchiser les détenus des prisons pontificales. Après avoir annoncé sa mort prochaine lors d’une messe à Santa Maria in Cosmedin, il s’éteignit le 23 mai 1764 dans la maison des Trinitaires de la Trinità dei Pellegrini.

Reconnaissance officielle

Dès le 27 juin 1781, Pie VI ouvrit l’enquête diocésaine sur les vertus du défunt, mais les guerres révolutionnaires et napoléoniennes suspendirent le dossier pendant plus d’un demi-siècle. Le cardinal Costantino Patrizi relança l’affaire en 1854 et, après l’étude des écrits, Pie IX signa le décret de « Tuto » le 25 mai 1858, puis celui sur les miracles le 7 mars 1859. La cause reprit en 1879 pour la canonisation ; Léon XIII approuva deux nouveaux miracles le 1ᵉʳ décembre 1881 et procéda à l’inscription officielle au catalogue des saints le 8 décembre suivant. La fête liturgique fut fixée au 23 mai et étendue à l’Église universelle dans l’édition de 1913 du Bréviaire.