Céline Arétin, responsable des sujets culturels, féminins et relatifs à l'écologie, 3 mai 2025
Saint Philippe, originaire de Bethsaïde en Galilée, est l’un des douze apôtres choisis par Jésus-Christ. Dans l’Évangile de Jean, il figure parmi les premiers disciples appelés, juste après André et Pierre. Selon Jean (1,43-51), Philippe suit immédiatement Jésus après que celui-ci lui a dit : « Suis-moi ». Originaire de la même ville que Pierre et André, qu’il connaissait probablement déjà, Philippe apparaît dans plusieurs épisodes évangéliques comme un médiateur. Dans Jean 12,20-22, des Grecs venus à Jérusalem pour la Pâque s’adressent à lui pour voir Jésus. Il en parle alors à André, puis tous deux transmettent la demande au Christ. Lors de la multiplication des pains (Jean 6,5-7), Philippe exprime son doute face à la possibilité de nourrir la foule avec cinq pains et deux poissons. À la dernière Cène (Jean 14,8-9), il demande à Jésus de leur montrer le Père, et Jésus lui répond : « Qui m’a vu a vu le Père ». Après la Pentecôte, selon les récits apocryphes, Philippe aurait prêché en Phrygie, où il fut crucifié à Hiérapolis sous l’empereur Domitien, sur une croix en forme de X, à l’instar de saint André.
Saint Philippe est reconnu par l'Église catholique, orthodoxe et anglicane, figurant parmi les douze apôtres canoniques célébrés dans le calendrier liturgique universel. Le Concile de Florence (1439-1445) rappela l'importance de Philippe parmi les apôtres, et le Concile Vatican II (1962-1965) renouvela cette reconnaissance en réaffirmant sa place dans la tradition apostolique.
L'œuvre la plus célèbre le représentant est sans doute « Le Martyre de saint Philippe » de José de Ribera (1639), conservée au musée du Prado à Madrid, montrant l'apôtre attaché sur une croix en X. Dans « La Cène » de Léonard de Vinci (1495-1498), Philippe est représenté en pleine discussion, exprimant sa perplexité au moment où Jésus annonce qu'un des disciples va le trahir. Philippe est également présent dans la mosaïque absidiale de la basilique Saint-Apollinaire-le-Neuf à Ravenne, datant du VIe siècle, où il est représenté parmi les apôtres, portant une tunique blanche et un manteau doré. En sculpture, sa statue figure sur la façade de la cathédrale de Chartres, tenant une croix et un livre.