Céline Arétin, responsable des sujets culturels, féminins et relatifs à l'écologie, 7 février 2025
Saint Richard d’Angleterre, aussi connu sous le nom de Richard de Wessex, était un prince anglo-saxon du VIIIe siècle, père de trois saints : Saint Willibald, évêque d’Eichstätt et missionnaire en Germanie ; Saint Winebald, fondateur de l’abbaye de Heidenheim ; et Sainte Walburge. En 720, il quitta son royaume avec Willibald et Winebald pour un pèlerinage vers Rome et la Terre Sainte. Arrivé à Lucques, en Toscane, il tomba gravement malade et mourut en 722, avant d’être enterré dans l’église San Frediano. Son fils Willibald, en visite à Lucques, fit graver une épitaphe en son honneur. Encore aujourd’hui, la fête de Saint Richard est célébrée le 7 février, particulièrement en Angleterre et en Bavière, où il est vénéré comme protecteur des pèlerins et des voyageurs.
À Lucques, en Toscane, une messe solennelle est organisée dans l’église San Frediano, où repose son tombeau. Les pèlerins viennent y déposer des cierges et prier pour la protection des voyageurs. On raconte qu’au Moyen Âge, les voyageurs en partance pour Rome ou Compostelle emportaient une médaille en son honneur, censée les protéger des dangers du voyage.
Saint Richard d’Angleterre n’a jamais été formellement canonisé par un pape, mais son culte s’est développé à partir du VIIIe siècle, notamment en Italie, en Allemagne et en Angleterre. Son nom fut inclus dans des calendriers liturgiques médiévaux, et il est mentionné dans plusieurs hagiographies, comme la Vita Willibaldi, qui raconte son pèlerinage et sa mort. L’Église catholique lui attribua une fête officielle le 7 février, date encore respectée dans certaines régions d’Italie et d’Allemagne.
À Lucques, l’église San Frediano conserve une fresque médiévale le représentant en habit de pèlerin, avec un bâton et une bourse de voyage. En littérature, il est mentionné dans la Vita Willibaldi, un récit hagiographique du VIIIe siècle retraçant le voyage de son fils et qui décrit Richard comme un prince pieux ayant renoncé à son royaume pour entreprendre un voyage sacré. Au XIXe siècle, certains auteurs catholiques anglais, comme Alban Butler dans son Lives of the Saints, ont contribué à raviver sa mémoire en racontant sa vie.