27 avril : fête nationale de la Sierra Leone

la Sierra Leone

Ingrid Nováková, spécialiste international, 27 avril 2025

Histoire de la Sierra Leone

Avant l’arrivée des Européens, les Mende, Temne, Limba et Loko occupaient le territoire. En 1462, les Portugais explorèrent les côtes de la Sierra Leone, mais ce furent les Britanniques qui, bien plus tard, établirent une présence coloniale. En 1787, Freetown fut fondée par des abolitionnistes britanniques afin d’y installer d’anciens esclaves affranchis au Royaume-Uni. D’autres communautés vinrent s’y établir ensuite : des loyalistes noirs d’Amérique du Nord en 1792, des Maroons de Jamaïque en 1800, puis des esclaves libérés de navires négriers interceptés à partir de 1808. En 1808, Freetown devint une colonie de la Couronne britannique, tandis qu’en 1896, l’intérieur du pays fut placé sous statut de protectorat.

Histoire de l’indépendance de la Sierra Leone

L’indépendance de la Sierra Leone fut proclamée le 27 avril 1961, à l’issue d’un processus de décolonisation engagé au début des années 1950. Le Sierra Leone People’s Party, dirigé par Sir Milton Margai, remporta les premières élections générales multipartites en 1951. Des conférences constitutionnelles furent organisées à Londres entre 1953 et 1960, aboutissant à un transfert pacifique du pouvoir. Ces négociations permirent la création d’un gouvernement responsable, avec une assemblée nationale élue au suffrage indirect en 1957. La monarchie britannique fut maintenue jusqu’en 1971, date à laquelle la Sierra Leone devint une république avec Siaka Stevens comme président.

Défis après l’indépendance

À partir de 1967, le pays entra dans une phase d’instabilité politique avec des coups d’État et des gouvernements militaires successifs. Siaka Stevens, arrivé au pouvoir en 1968, instaura un régime autoritaire et déclara le parti unique en 1978. En 1991, une guerre civile éclata, déclenchée par le Revolutionary United Front (RUF), soutenu par le Libéria voisin. Le conflit fit plus de 50 000 morts, entraîna le déplacement de près de 2 millions de personnes et provoqua l’effondrement total des infrastructures. À la fin de la guerre, le taux de pauvreté dépassait 60 %, l’espérance de vie était tombée sous les 50 ans et l’économie nationale était en ruine. La guerre prit fin en 2002 grâce à l’intervention de l’ONU et du Royaume-Uni.