24 avril : Journée des animaux de laboratoire

animaux de laboratoire

Manuel Van den Broucke, référent sport, société et politique, 24 avril 2025

Types d’expériences menées sur les animaux

Les tests de toxicité sont les plus fréquents : ils consistent à administrer des substances chimiques afin d’évaluer leurs effets sur la santé, parfois jusqu’à des doses létales, comme dans les tests LD50. D’autres recherches utilisent des animaux pour étudier le développement et le traitement de maladies humaines telles que le cancer, le diabète, Alzheimer, Parkinson ou des infections virales comme le VIH ou le SARS-CoV-2. En pharmacologie, les animaux servent à tester l’efficacité et les effets secondaires de nouveaux médicaments avant les essais cliniques sur l’être humain. De nombreux traitements médicaux, tels que l’insuline, les antibiotiques ou les vaccins contre la poliomyélite, l’hépatite B et le papillomavirus, ont été développés grâce à des expérimentations animales.

Alternatives à l’expérimentation animale

Parmi les méthodes les plus avancées figurent les cultures cellulaires, qui permettent d’observer le comportement de cellules humaines dans un environnement contrôlé, notamment pour tester la toxicité ou l’efficacité de substances. Les organoïdes, mini-organes cultivés à partir de cellules souches, reproduisent des fonctions spécifiques du foie, du cœur ou du cerveau, et servent à modéliser certaines maladies. Les simulations informatiques, ou in silico, sont également de plus en plus utilisées pour prédire les effets d’un composé chimique sur l’organisme. Les puces microfluidiques, ou « organes sur puce », simulent les réactions d’un tissu humain sans recourir à un organisme entier. Dans le domaine des cosmétiques, les tests sur des tissus artificiels de peau ou de cornée ont remplacé l’expérimentation animale dans plusieurs pays.

Cadre juridique : que dit la loi ?

En Europe, la directive 2010/63/UE encadre l’utilisation des animaux à des fins scientifiques. Elle impose l’application du principe des 3R : remplacer les animaux lorsque cela est possible, réduire leur nombre au strict minimum nécessaire, et raffiner les procédures pour limiter la douleur et le stress. Aux États-Unis, l’expérimentation animale est encadrée par l’Animal Welfare Act et supervisée par l’USDA, mais cette loi ne couvre pas toutes les espèces, notamment les rongeurs. Des lignes directrices supplémentaires, comme le Guide for the Care and Use of Laboratory Animals, s’appliquent dans les institutions financées par les NIH.