4 mai : Journée internationale de l'asthme

l'asthme

Manuel Van den Broucke, référent sport, société et politique, 4 mai 2025

Qu'est-ce que l'asthme ?

L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies respiratoires causée par une obstruction des bronches. Des cellules appelées mastocytes libèrent de l’histamine, une substance qui provoque un gonflement de la paroi interne des bronches et une contraction des muscles qui les entourent. Parallèlement, des éosinophiles (globules blancs spécialisés) sécrètent des enzymes qui épaississent la muqueuse, réduisant davantage le diamètre des voies aériennes. Le volume expiré (VEMS) chute alors de 20 %, ce qui entraîne une respiration sifflante, une sensation d’oppression thoracique et, en l’absence de traitement, une baisse de la saturation en oxygène pouvant provoquer fatigue, étourdissements ou coloration bleutée des lèvres. Lors d’une crise sévère, l’effort respiratoire accru peut conduire à une hypercapnie, c’est-à-dire une accumulation de dioxyde de carbone dans le sang, source de somnolence et de confusion.

Les causes principales de l'asthme

Sur le plan génétique, certaines personnes héritent de gènes qui favorisent la production d’anticorps de type IgE qui réagissent de manière excessive à des allergènes courants tels que les acariens, le pollen ou les poils d’animaux. La pollution de l’air, en particulier les particules fines et les oxydes d’azote, provoque une irritation chronique des bronches, augmentant la probabilité de crise. Enfin, certaines infections virales, comme celle causée par le virus respiratoire syncytial (VRS), peuvent altérer l’épithélium bronchique et favoriser l’apparition de symptômes asthmatiques.

Les traitements disponibles pour l'asthme

Les inhalateurs contiennent un bronchodilatateur (par exemple le salbutamol) qui détend rapidement les muscles des bronches pour ouvrir les voies respiratoires. Les inhalateurs de fond, pris quotidiennement, libèrent un corticostéroïde (comme le budésonide) qui diminue l’inflammation sur le long terme. Ces corticostéroïdes agissent en inhibant la transcription de gènes codant pour des médiateurs inflammatoires, tels que les cytokines et les chimiokines, réduisant ainsi l’œdème et l’infiltration cellulaire des parois bronchiques. Pour les cas sévères, des injections mensuelles d’anticorps ciblés (omalizumab ou mépolizumab) peuvent être prescrites. L'omalizumab agit en se liant aux IgE libres dans le sang, empêchant leur fixation sur les récepteurs présents sur les mastocytes et les basophiles, ce qui bloque l’activation de l'allergie.