Manuel Van den Broucke, référent sport, société et politique, 15 mars 2025
La Journée mondiale des droits des consommateurs, célébrée chaque 15 mars depuis 1983, a été lancée par Consumers International, une fédération mondiale d’associations de consommateurs, en référence au discours de John F. Kennedy du 15 mars 1962, où il reconnaissait les droits des consommateurs à la sécurité, à l’information, au choix et à être entendus.
Le droit à la sécurité garantit que les produits mis sur le marché ne présentent aucun danger pour les consommateurs. Le droit à l’information, quant à lui, est défendu par des réglementations telles que l’obligation, en vigueur en Europe depuis 2014, d’indiquer clairement les ingrédients et allergènes sur les emballages alimentaires. Le droit au choix est protégé par des décisions comme celle de la Commission européenne ayant infligé une amende de 4,34 milliards d’euros à Google en 2018 pour abus de position dominante sur Android. Le droit à être entendu se traduit par des recours collectifs, tels que l’action intentée contre Volkswagen après le Dieselgate, qui a abouti à des indemnisations pour des milliers de consommateurs. Le droit à la réparation, inscrit dans plusieurs législations récentes comme en France avec l’indice de réparabilité obligatoire sur les produits électroniques depuis 2021, renforce la lutte contre l’obsolescence programmée et facilite l’entretien des appareils. Enfin, le droit à un environnement sain prend de l’ampleur avec des initiatives comme l’interdiction des plastiques à usage unique dans l’Union européenne depuis 2021.
L’obsolescence programmée est l’un des abus les plus courants, comme l’a démontré le scandale Apple en 2017, où l’entreprise a été condamnée pour avoir ralenti volontairement ses anciens iPhones afin d’inciter au rachat de nouveaux modèles. Les pratiques commerciales trompeuses sont fréquentes, comme en 2013, lorsque de la viande de cheval a été retrouvée dans des plats préparés vendus comme contenant uniquement du bœuf, un scandale qui a notamment touché Findus. La fraude aux frais cachés est un autre abus courant, notamment dans les billets d’avion, où des compagnies comme Ryanair et EasyJet ont été sanctionnées par la justice européenne pour l’ajout de frais supplémentaires non transparents. Le vol de données personnelles est aussi une menace grandissante : en 2019, Facebook a écopé d’une amende de 5 milliards de dollars aux États-Unis pour avoir mal géré les informations personnelles de ses utilisateurs. Le secteur bancaire n’est pas en reste, avec des pratiques abusives comme les frais excessifs sur les découverts, qui ont conduit la France à limiter ces frais à 25 euros par mois pour les clients en difficulté financière en 2019.