Edward Johnson, expert hi-tech et ingénerie, 5 mars 2025
La Journée mondiale de l'efficacité énergétique, célébrée le 5 mars, a été instaurée en 1998 lors de la Conférence internationale de l'efficacité énergétique à Vienne. Son objectif est de promouvoir des initiatives pour réduire la consommation énergétique et lutter contre le gaspillage.
La surconsommation énergétique a des conséquences environnementales en raison de l’utilisation des énergies fossiles comme le charbon, le pétrole et le gaz. Par exemple, la combustion du charbon dans les centrales électriques chinoises contribue à 40 % des émissions mondiales de dioxyde de soufre, responsable des pluies acides qui dégradent les cultures en Inde. Aux États-Unis, la surexploitation des nappes phréatiques pour le refroidissement des centrales nucléaires et thermiques réduit les réserves d’eau potable, affectant des États comme la Californie déjà touchée par la sécheresse. L’augmentation de la consommation d’électricité entraîne également une forte demande en métaux rares comme le lithium et le cobalt, utilisés dans les batteries. L’extraction de ces matériaux, notamment en République démocratique du Congo, provoque une déforestation et la pollution des rivières. En Amazonie, la construction de barrages hydroélectriques comme celui de Belo Monte a submergé plus de 500 km² de forêt tropicale, forçant des milliers d’indigènes à quitter leurs terres. Enfin, l’extraction et le transport de pétrole provoquent des catastrophes écologiques comme la marée noire de Deepwater Horizon en 2010, qui a contaminé plus de 1 500 km de côtes dans le golfe du Mexique.
Dans l’éclairage, remplacer les ampoules classiques par des LED économise jusqu’à 80 % d’électricité. Dans la cuisine, utiliser un couvercle lors de la cuisson permet de consommer 4 fois moins d’énergie, tandis que privilégier un four à chaleur tournante réduit de 20 % la consommation par rapport à un four traditionnel. Dans l’électroménager, dégivrer régulièrement son congélateur économise jusqu’à 30 % d’électricité, et éviter le mode veille des appareils économise jusqu’à 10 % sur la facture d’électricité, soit environ 80 euros par an pour un ménage français. En matière de chauffage, baisser la température d’un degré réduit de 7 % la consommation d’énergie, et l’installation de thermostats programmables économise jusqu’à 15 % sur la facture de chauffage.
En Europe, la directive sur l’efficacité énergétique impose aux États membres de réduire leur consommation énergétique de 32,5 % d’ici 2030, ce qui a conduit la France à adopter la loi Énergie-Climat de 2019, qui fixe l’objectif de neutralité carbone pour 2050. Dans le domaine du bâtiment, la réglementation thermique française RE2020 impose aux nouvelles constructions d’être à énergie positive, ce qui a conduit à la création d’écoquartiers comme celui de Nanterre, où les logements produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment. Les politiques de sobriété énergétique concernent aussi les transports : en Norvège, la vente de voitures thermiques sera interdite dès 2025, et 80 % des véhicules vendus en 2023 étaient déjà électriques.