Céline Arétin, responsable des sujets culturels, féminins et relatifs à l'écologie, 21 mars 2025
La Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, célébrée chaque 21 mars, a été instaurée par l'ONU en 1966 pour commémorer le massacre de Sharpeville en 1960 en Afrique du Sud, où la police a tué 69 manifestants protestant contre les lois de l'apartheid. Cette journée vise à sensibiliser le public aux dangers du racisme et à encourager les gouvernements à renforcer leurs politiques de lutte contre les discriminations.
Une étude menée par le Défenseur des droits a révélé qu'un candidat au nom à consonance maghrébine avait 36 % de chances en moins d’être rappelé pour un entretien par rapport à un candidat au nom français. En matière de contrôle policier, les hommes noirs et arabes sont six fois plus susceptibles d’être contrôlés selon une étude de Human Rights Watch. Certains de ces faits ont abouti à des sanctions légales. En 1997, Jean-Marie Le Pen a été condamné pour provocation à la haine raciale en vertu de la loi Pleven. En 2005, SOS Racisme a obtenu la condamnation de l'agence immobilière Foncia pour avoir refusé de louer des appartements à des personnes d'origine maghrébine, conformément à l'article 225-1 du Code pénal. En 2019, le Défenseur des droits a condamné l'entreprise de sécurité Adecco pour avoir écarté des candidatures de personnes portant des noms à consonance étrangère.
En 1965, l'ONU a adopté la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, engageant les États signataires à interdire et combattre les comportements racistes. En 1973, l'ONU a déclaré officiellement que l'apartheid était un crime contre l'humanité, intensifiant la pression internationale sur l'Afrique du Sud. En 2001, lors de la Conférence mondiale contre le racisme à Durban, l'ONU a adopté un plan d'action global pour promouvoir l'égalité raciale et encourager les réparations pour les victimes de l'esclavage et du colonialisme. Plus récemment, l'ONU a lancé la Décennie internationale des personnes d'ascendance africaine (2015-2024), axée sur la reconnaissance, la justice et le développement des populations afro-descendantes.