5 mai : Journée internationale sur l'hygiène des mains

hygiène des mains

Manuel Van den Broucke, référent sport, société et politique, 5 mai 2025

Méthodes pour se laver les mains

Trois méthodes permettent de garder des mains propres : le lavage à l’eau et au savon, la friction hydro-alcoolique et la désinfection chirurgicale. Le lavage commence par mouiller entièrement les mains à l’eau tiède, puis en ajoutant du savon doux sans triclosan. Il faut frotter chaque zone : paumes, dos, espaces entre les doigts, pouces et bouts des doigts pendant vingt secondes. Le rinçage s’effectue des poignets vers le bout des doigts pour entraîner les microbes, puis on sèche en tamponnant avec un essuie-main à usage unique que l’on utilise enfin pour fermer le robinet. La friction hydro-alcoolique s’utilise lorsque les mains ne sont pas visiblement sales. On dépose une noisette de gel à 60–95 % d’alcool enrichi en glycérine, puis on frotte toutes les surfaces jusqu’à complète évaporation, environ trente secondes. Pour la désinfection chirurgicale, les avant-bras et les mains sont frottés deux minutes avec une solution de chlorhexidine 4 % ou de povidone-iode 7,5 %, rincés et séchés avec des serviettes stériles avant d’enfiler les gants.

Erreurs à éviter

La première erreur est de laver les mains trop vite : s’arrêter après douze secondes réduit l’efficacité du lavage d’un tiers. Porter des bagues, des bracelets ou une montre favorise l’accumulation de microbes sous les accessoires. Des ongles longs ou des faux ongles favorisent également la présence d’Enterobacter cloacae ; ils sont donc interdits en chirurgie. Utiliser du gel sur des mains visiblement souillées ne fonctionne pas, car la saleté bloque l’action de l’alcool. Négliger le séchage multiplie par mille le transfert de Pseudomonas aeruginosa, tandis que des gels très alcoolisés sans agents hydratants fissurent la peau et favorisent l’implantation de levures comme Candida auris.

Agents pathogènes transmis par les mains

Des bactéries, des virus, des champignons et même des parasites se déposent facilement sur la peau. Staphylococcus aureus, y compris la souche résistante à la méthicilline, survit plusieurs heures sur une main humide et peut provoquer abcès ou septicémies. Enterococcus faecium, résistant à la vancomycine, se transmet souvent via les poignées de porte des unités de soins intensifs. Côté bactéries intestinales, une poignée de mains suffit pour diffuser Klebsiella pneumoniae ou Shigella dysenteriae, responsables de diarrhées sévères. Les spores de Clostridioides difficile adhèrent aux replis de la peau des doigts et résistent au gel hydro-alcoolique, d’où la nécessité du savon. Les virus respiratoires tels que le Rhinovirus restent infectieux quarante-huit heures sur une main non lavée, et le SARS-CoV-2 environ huit heures.