Manuel Van den Broucke, référent sport, société et politique, 16 mai 2025
La maladie cœliaque est une maladie auto-immune dans laquelle le système immunitaire réagit de manière anormale au gluten, une protéine présente dans le blé, l’orge et le seigle. Cette réaction attaque la muqueuse de l’intestin grêle, en particulier les villosités, qui permettent d’absorber correctement les nutriments. Avec le temps, ces villosités s’aplatissent, ce qui provoque une mauvaise absorption du fer, du calcium, des vitamines et d'autres éléments essentiels. Contrairement à une allergie, qui provoque une réaction immédiate, la maladie cœliaque évolue plus lentement et entraîne des dommages internes souvent invisibles au début. Elle ne doit pas non plus être confondue avec la sensibilité au gluten, parfois appelée intolérance au gluten, qui provoque des symptômes similaires mais sans destruction de l’intestin. Sans traitement, la maladie cœliaque entraîne des complications comme l’ostéoporose, la stérilité, la fatigue chronique ou, dans de rares cas, un cancer du système digestif. Actuellement, on estime qu’environ une personne sur cent est touchée dans le monde, mais beaucoup ignorent qu’elles sont atteintes.
Parmi les symptômes, on retrouve des douleurs abdominales régulières, des diarrhées, des ballonnements, une perte de poids involontaire et une fatigue persistante. Certaines personnes ne présentent toutefois presque aucun signe digestif. À la place, elles peuvent souffrir d’anémie (manque de fer), de douleurs dans les os ou les articulations, de troubles cutanés comme des éruptions, ou encore de règles irrégulières et d’infertilité. Chez l’enfant, on observe parfois un retard de croissance et des troubles de l’humeur.
À ce jour, le seul traitement efficace contre la maladie cœliaque est un régime sans gluten. Cela signifie qu’il faut éviter complètement tous les aliments contenant du blé, de l’orge et du seigle, ainsi que leurs dérivés. De nombreux aliments sont naturellement sans gluten, comme le riz, le maïs, les pommes de terre, les fruits, les légumes, la viande et les produits laitiers. Chez certaines personnes, le régime ne suffit pas à faire disparaître les symptômes ; on parle alors de forme réfractaire, et un traitement médical peut être envisagé. Le plus utilisé est un corticoïde appelé budésonide, qui agit dans l’intestin pour réduire l’inflammation. Si cela ne suffit pas, d’autres médicaments plus puissants, comme des immunosuppresseurs (azathioprine ou méthotrexate), peuvent être prescrits.