19 mai : Journée mondiale des MICI

maladie inflammatoire chronique de l'intestin

Edward Johnson, expert hi-tech et ingénerie, 19 mai 2025

Qu’est-ce qu’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin ?

Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, ou MICI, désignent un groupe de pathologies inflammatoires qui touchent la paroi du tube digestif. Les MICI résultent d’un dérèglement du système immunitaire, qui réagit anormalement contre les bactéries intestinales. Cette réponse immunitaire entraîne une inflammation chronique, qui endommage progressivement la muqueuse intestinale. Les MICI peuvent survenir à tout âge, mais débutent le plus souvent chez les adolescents et les jeunes adultes.

Principales formes de MICI

La maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique sont les deux formes principales de MICI. La maladie de Crohn peut toucher n’importe quelle partie du tube digestif, de la bouche à l’anus. L’inflammation y est dite transmurale, c’est-à-dire qu’elle atteint toutes les couches de la paroi intestinale, ce qui peut entraîner des sténoses, des fistules ou des abcès. Les lésions sont souvent discontinues, séparées par des zones d’intestin sain. La rectocolite hémorragique, en revanche, se limite au côlon et au rectum. L’inflammation est continue à partir du rectum et n’atteint que la muqueuse superficielle.

Symptômes fréquents

La diarrhée chronique est le symptôme principal, parfois sanglante dans la rectocolite hémorragique. Des douleurs abdominales, souvent localisées dans la partie inférieure droite de l’abdomen en cas de maladie de Crohn, sont fréquentes. Une perte de poids, une fatigue persistante et de la fièvre modérée peuvent également survenir. Dans la rectocolite hémorragique, les patients signalent souvent des envies pressantes d’aller à la selle, un ténesme rectal et une sensation de vidange incomplète. Des signes extra-digestifs sont aussi fréquents : douleurs articulaires, lésions cutanées, inflammation des yeux ou du foie.

Traitements

Pour les formes légères de rectocolite hémorragique, les aminosalicylés sont prescrits par voie orale ou locale. Pour maintenir la rémission, des immunosuppresseurs comme l’azathioprine ou le méthotrexate sont souvent prescrits. En cas de formes sévères ou de résistance aux traitements conventionnels, des biothérapies sont utilisées. Les anti-TNF bloquent l’action de cytokines pro-inflammatoires. La chirurgie est parfois nécessaire, surtout en cas de complications (fistules, sténoses, abcès, mégacôlon toxique) ou d’échec des traitements médicaux.