7 mai : Journée mondiale des orphelins du SIDA

orphelins du SIDA

Manuel Van den Broucke, référent sport, société et politique, 7 mai 2025

Qu’est-ce que le SIDA ?

Le SIDA (syndrome d’immunodéficience acquise) est le stade avancé de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). La destruction progressive des cellules CD4+ induit une immunodépression qui expose à des infections opportunistes (pneumocystose, cryptococcose, cytomégalovirus), à certains cancers (sarcome de Kaposi, lymphomes non hodgkiniens) et à des manifestations graves de maladies courantes. L’OMS définit le SIDA lorsqu’un adulte présente un taux de CD4 inférieur à 200 cell/mm3. Les antirétrovirales « TAR à vie » (tenofovir + lamivudine/emtricitabine + dolutégravir) suppriment la réplication virale, restaurent partiellement l’immunité et réduisent la mortalité de 80 %. Leur objectif est d’atteindre une charge virale indétectable afin de prévenir toute transmission sexuelle.

Sur le plan épidémiologique, 39,9 millions de personnes vivaient avec le VIH fin 2025, dont 1,4 million d’enfants et 53 % de femmes. Bien que 30,7 millions de personnes soient désormais sous traitement antirétroviral (TAR), on a enregistré 630 000 décès liés au SIDA en 2024.

Prévention de la transmission verticale

Sans intervention, le risque cumulé de transmission du VIH pendant la grossesse, l’accouchement et l’allaitement est estimé à 30 %. Ce taux chute à moins de 2 % si la mère suit un TAR avec une charge virale indétectable. Les programmes de prévention comprennent un dépistage prénatal, l’accès immédiat au traitement antirétroviral (TAR) à forte barrière génétique, le dépistage systématique des co-infections telles que la syphilis et l’hépatite B lors des consultations prénatales, une prophylaxie renforcée pour les nouveau-nés prématurés, ainsi qu’un suivi virologique mensuel du binôme mère-enfant jusqu’au sevrage. Les prématurés reçoivent souvent une bithérapie antirétrovirale (zidovudine et névirapine) pendant 6 semaines, parfois prolongée à 12 semaines si la charge virale maternelle reste détectable.

La Déclaration politique des Nations Unies de 2021 sur le VIH fixe pour objectif l’élimination du SIDA comme menace de santé publique d’ici 2030, engageant les États à garantir un accès universel aux soins. Sur le plan financier, le Plan d’urgence américain PEPFAR, prolongé jusqu’au 25 mars 2025, demeure le principal bailleur bilatéral, malgré certaines clauses temporaires liées à la redevabilité.