Edward Johnson, expert hi-tech et ingénerie, 18 mai 2025
En 2025, il n’existe toujours pas de vaccin efficace contre le VIH. Les scientifiques se concentrent sur des anticorps appelés bNAbs, capables de reconnaître plusieurs versions du virus, même quand il change. Il est possible d’activer les cellules qui produisent ces anticorps grâce à une technique appelée « ciblage de la lignée germinale ». Pour cela, les chercheurs utilisent des vaccins qui contiennent des instructions génétiques sous forme d’ARNm, entourées de nanoparticules lipidiques, c’est-à-dire de minuscules gouttelettes de graisse. Ces particules protègent l’ARNm et l’aident à entrer dans les cellules du corps. Une fois à l’intérieur, les cellules lisent ces instructions et fabriquent une protéine inspirée du VIH. Cette protéine agit comme un signal d’alerte : elle permet au système immunitaire de reconnaître le virus et de commencer à produire des défenses.
Quatre types de vaccins contre le VIH sont actuellement à l’étude. Le premier type utilise des virus modifiés, appelés vecteurs, qui transportent un morceau du VIH pour apprendre au corps à se défendre. Le deuxième type contient directement des morceaux purifiés du virus, ce qui aide le corps à produire des anticorps ciblés, mais nécessite plusieurs doses. Le troisième type, à ARN messager (ARNm), donne au corps les instructions pour fabriquer lui-même une partie du virus, ce qui déclenche une réponse immunitaire rapide et précise. Enfin, le quatrième type de vaccin utilise de l’ADN plasmidique, c’est-à-dire de petits fragments d’ADN conçus en laboratoire, qui contiennent les instructions pour produire une protéine du VIH. Une fois injecté, cet ADN entre dans les cellules et les pousse à fabriquer cette protéine, ce qui déclenche une réponse immunitaire.
Le virus du VIH produit chaque jour des milliers de nouvelles versions dans un même corps. De plus, cette protéine est recouverte d’un manteau de sucres qui cache les zones sensibles, empêchant les anticorps de bien la reconnaître. Enfin, le virus s’installe très vite dans certaines cellules du corps, en se cachant dans leur ADN, ce qui le rend inaccessible.