31 mars : Journée internationale de visibilité transgenre

visibilité transgenre

Céline Arétin, responsable des sujets culturels, féminins et relatifs à l'écologie, 31 mars 2025

Origines et objectifs de cette journée

La Journée internationale de visibilité transgenre a été créée en 2009 par l'activiste Rachel Crandall, cofondatrice de Transgender Michigan, pour célébrer les personnes transgenres. Contrairement au Transgender Day of Remembrance, qui commémore les victimes de crimes haineux, cette journée met en avant les contributions positives des personnes trans.

Qu'est-ce qu'une personne transgenre ?

Une personne transgenre est une personne dont l'identité de genre diffère du sexe qui lui a été assigné à la naissance. Par exemple, une personne née avec des caractéristiques biologiques masculines peut s'identifier comme femme, homme, non-binaire ou tout autre genre. Aux États-Unis, environ 1,6 million de personnes s'identifient comme transgenres, selon une étude de l'Institut Williams en 2022. En France, une enquête menée par l'INSERM en 2021 estime que près de 0,5 % des adultes se déclarent transgenres ou non-binaires. Parmi ces personnes, environ 30 % entreprennent une transition médicale, incluant des traitements hormonaux ou des interventions chirurgicales, selon l'association Acceptess-T.

Avancées législatives des droits des personnes transgenres

En France, la loi de modernisation de la justice de 2016 a permis de simplifier la procédure de changement d'état civil pour les personnes transgenres, rendant possible la modification du sexe et du prénom sans obligation d'intervention médicale. En Argentine, la loi sur l'identité de genre adoptée en 2012 est l'une des plus progressistes au monde : elle permet aux personnes trans de changer légalement de genre sans conditions médicales ni jugement préalable. En Allemagne, la Cour constitutionnelle a reconnu en 2017 l'existence d'un "troisième sexe", permettant aux personnes intersexes et non-binaires d'être reconnues légalement.

En revanche, certains pays continuent d'imposer des restrictions sévères aux personnes transgenres. En Russie, les lois adoptées en 2023 interdisent aux personnes trans de modifier leur genre à l'état civil et limitent l'accès aux soins de transition. En Hongrie, une loi votée en 2020 interdit la reconnaissance légale du changement de genre à l'état civil, empêchant les personnes transgenres de faire modifier leurs documents d'identité. En Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, les personnes transgenres risquent des sanctions pénales sévères, incluant des peines de prison ou des châtiments corporels.